Territoires à VivreS : deux après leur lancement …

Depuis deux ans, sur les quatre territoires d’expérimentation, des acteurs de l’alimentation durable et/ou solidaire se sont rassemblés, ont appris à se connaître, ont identifié les besoins et ont travaillé avec les personnes concernées.

Aujourd’hui, ces dynamiques collectives prennent des formes concrètes :

• A Toulouse, le collectif a accompagné plusieurs projets, portés par des collectifs d’habitants comme des collectivités, à différentes échelles (quartier, commune, département…). Sa posture consiste à faire prendre du recul, à déconstruire les demandes de l’interlocuteur et à co-construire l’intervention. Il a par exemple accompagné un collectif d’habitants du quartier de Bagatelle (AlimEco) dans la transition de son modèle de distribution alimentaire vers une dynamique de démocratie alimentaire.
• A Marseille, c’est un réseau d’initiatives de type épiceries sociales et solidaires qui a vu le jour. Un programme d’accompagnement a permis à cinq porteurs de projet de monter en compétences sur différents sujets (montage d’une épicerie, enjeux agricoles sous-jacents à leur approvisionnement, principes de la démocratie alimentaire…). Des premiers partenariats ont été mis en place entre les épiceries et des producteurs (avec la ferme urbaine Capri, dans le cadre du programme « Légumes à cuisiner » du jardin Graines de soleil, etc.) et vont se poursuivre et se renforcer en 2023.
• A Lyon, des dynamiques de démocratie alimentaire ont été déployées sur les quartiers de Saint Fons et Lyon 8^ème : balades alimentaires, ouverture de la MESA (Maison Engagée et Solidaire de l’Alimentation), assemblées citoyennes (Les tables du 8^ème), etc. Par ailleurs, un travail de mutualisation des approvisionnements a été initié entre quelques structures, et prendra à terme la forme d’un pôle logistique mutualisé géré par une SCIC.
• A Montpellier, le travail du collectif a donné naissance à l’expérimentation d’une Caisse Alimentaire Commune. Contre une contribution variable selon leurs possibilités, les habitants-contributeurs pourront dépenser chaque mois 100 euros dans des lieux de distribution alimentaire conventionnés. Un comité citoyen composé notamment de personnes directement concernées par la précarité alimentaire, est en charge d’établir les règles de conventionnement et les niveaux de contribution des habitants. Le dispositif, inspiré des principes de la Sécurité Sociale de l’Alimentation, fera l’objet d’une évaluation spécifique.

En fin d’année, les quatre territoires ont organisé un évènement local : l’occasion de présenter leurs avancées et perspectives pour la suite, auprès notamment des partenaires institutionnels. A cette occasion, le collectif montpelliérain a lancé l’expérimentation de Caisse Alimentaire Commune : pas moins de 500 personnes étaient présentes à l’évènement et les retombées dans la presse nationale témoignent de l’intérêt pour ce projet.

L’année 2023 est consacrée, pour les territoires, à la poursuite de leurs actions avec un enjeu particulier autour de la pérennisation des projets. Par ailleurs, il s’agit de capitaliser et valoriser les travaux et enseignement transversaux de Territoires à vivreS : livrables des axes thématiques, résultats de l’évaluation, référentiel de compétences pour l’animation de démarches de démocratie alimentaire, etc…

Enfin, Territoires à VivreS organisera au printemps un Forum citoyen pour un droit à l’alimentation, au cours duquel les acteurs du projet mettront en récit leur expérience. La discussion sera poursuivie avec des institutionnels au cours d’une table ronde, mais aussi avec d’autres initiatives qui œuvrent pour la démocratie alimentaire et le droit à l’alimentation au cours d’un forum.

Retrouvez les informations sur le site de Territoires à VivreS.